Par Marcelo Damiani
Marianne et moi entrons dans le café au moment précis oú les lumières s´éteignent et oú Gabriel commence à jouer mon morceau préféré : Vitesse. Nous nous arrêtons sur le seuil, comme si l´atmosphère du lieu était trop dense et qu´une légère contamination de nos corps était nécessaire avant de pouvoir aller plus loin. J´ouvre et je ferme les yeux à plusiers reprises afin qu´ils s´habituent au novel éclairage. Peu à peu, les formes diffuses de Gabriel se dessinent, immuables, sur la scène. Nu, comme toujours, son corps s´amuse à fuir les ombres tandis qu´il courtise la lumière vacillante. Son mouvement, devenu un jeu désagréable, se met à répandre l´illusion d´un rythme contagieux.